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24 avril 2012 2 24 /04 /avril /2012 14:27

De mémoire de syndicaliste ,  48 défilés à mon actif ... jamais je n'ai vu un tel détournement , une telle récupération politique ! 

 

Cet inculte personnage ,  président à l'agonie , use de ses derniéres armes , pour tenter un dernier soubresaut ! organiser un rassemblement le 1er mai !    Sacrilége !!!!!  il veut rivaliser avec le FN , qui a fait de ce jour mémorable , sa fête " Jeanne d'arc "  Honte !  Honte à ce président-candidat , qui bouscule toutes les traditions ! qui méprise la vraie signification de ce jour parsemé de morts !   I Honte , Mille fois Honte à lui d'en faire un enjeu électoral ,  d'en faire un outil de propagande pour son slogan imbécile   " travailler plus pour gagner plus "  dont on a vu les limites .... le 1er mai, c'est tout le contraire " c'est  enfin la journée de 8 heures pour les travailleurs " en opposition à l'esclavage moderne  !  en opposition aux heures sup de Sarkozy pour gagner plus !

 

Rappelons à cet inculte , ce que signifie le 1er mai ! 

 

Le 1er mai 1886, aux États-Unis, une très forte pression des syndicats américains sur le patronat et le gouvernement permet à environ 200.000 travailleurs d'obtenir la journée de huit heures.

En souvenir de ce succès, les syndicats européens, quelques années plus tard, instituent une «journée internationale des travailleurs» ou «Fête des travailleurs» destinée à se renouveler tous les 1er mai. Cette journée est aujourd'hui plus volontiers appelée «Fête du Travail», bien que l'expression prête à confusion...vous saurez pourquoi à la fin !  Merci au régime de Pétain pour cette appellation qui a la vie dure  ! Mais un président de la République ne devrait pas ignorer l'origine de ce premier mai !  qui est bien la fête des travailleurs !  l'histoire en témoigne !  Sarkozy fait mieux que Pétain , il veut en faire une fête du travail vrai !... et plus grave , dans un but électoral !  quel mépris pour l'histoire des travailleurs !

                                                                                                                                                               
Une revendication nationale

Au IVe congrès de l'American Federation of Labor, en 1884, les principaux syndicats ouvriers des États-Unis s'étaient donné deux ans pour imposer aux patrons une limitation de la journée de travail à huit heures. Ils avaient choisi de débuter leur action un 1er mai parce que beaucoup d'entreprises américaines entamaient ce jour-là leur année comptable.

Arrive le 1er mai 1886. Un grand nombre de travailleurs obtiennent immédiatement satisfaction de leur employeur. Mais d'autres, moins chanceux, au nombre d'environ 340.000, doivent faire grève pour forcer leur employeur à céder.

Le 3 mai, une manifestation fait trois morts parmi les grévistes de la société McCormick Harvester, à Chicago. Une marche de protestation a lieu le lendemain et dans la soirée, tandis que la manifestation se disperse à Haymarket Square, il ne reste plus que 200 manifestants face à autant de policiers. C'est alors qu'une bombe explose devant les forces de l'ordre. Elle fait une quinzaine de morts dans les rangs de la police.

 

La révolte de Haymarket Square (Chicago, 4 mai 1886)

Trois syndicalistes anarchistes sont jugés et condamnés à la prison à perpétuité. Cinq autres sont pendus le 11 novembre 1886 malgré des preuves incertaines (ils seront réhabilités plusieurs années après).

Stèle vengeresse

Sur une stèle du cimetière de Waldheim, à Chicago, sont inscrites les dernières paroles de l'un des condamnés, Augustin Spies : «Le jour viendra où notre silence sera plus puissant que les voix que vous étranglez aujourd'hui» (*).

Manifester pour la journée de 8 heures

 

Trois ans après le drame de Chicago, la IIe Internationale socialiste réunit à Paris son deuxième congrès. Celui-ci se tient au 42, rue Rochechouart, salle des Fantaisies parisiennes, pendant l'Exposition universelle qui commémore le centenaire de la Révolution française.

 

Les congressistes se donnent pour objectif la journée de huit heures (soit 48 heures hebdomadaires, le dimanche seul étant chômé), sachant que jusque-là, il était habituel de travailler dix ou douze heures par jour (en 1848, en France, un décret réduisant à 10 heures la journée de travail n'a pas résisté plus de quelques mois à la pression patronale).

 

Le 20 juin 1889, sur une proposition de Raymond Lavigne, ils décident qu'il sera «organisé une grande manifestation à date fixe de manière que dans tous les pays et dans toutes les villes à la fois, le même jour convenu, les travailleurs mettent les pouvoirs publics en demeure de réduire légalement à huit heures la journée de travail et d'appliquer les autres résolutions du congrès. Attendu qu'une semblable manifestation a été déjà décidée pour le 1er mai 1890 par l'AFL, dans son congrès de décembre 1888 tenu à Saint Louis, cette date est adoptée pour la manifestation.»

 

Le 1er mai 1891, à Fourmies, une petite ville du nord de la France, la manifestation rituelle tourne au drame. La troupe équipée des nouveaux fusils Lebel et Chassepot tire à bout portant sur la foule pacifique des ouvriers. Elle fait dix morts dont 8 de moins de 21 ans. L'une des victimes, l'ouvrière Marie Blondeau, habillée de blanc et les bras couverts de fleurs, devient le symbole de cette journée.

Le 1er mai, lithographie de Grandjouan pour l'Assiette au beurre (1906)

 

Avec le drame de Fourmies, le 1er mai s'enracine dans la tradition de lutte des ouvriers européens.


Quelques mois plus tard, à Bruxelles, l'Internationale socialiste renouvelle le caractère revendicatif et international du 1er mai.

L'horizon paraît s'éclaircir après la Première Guerre mondiale. Le traité de paix signé à Versailles le 28 juin 1919 fixe dans son article 247«l'adoption de la journée de huit heures ou de la semaine de quarante-huit heures comme but à atteindre partout où elle n'a pas encore été obtenue».

Les manifestations rituelles du 1er mai ne se cantonnent plus dès lors à la revendication de la journée de 8 heures. Elles deviennent l'occasion de revendications plus diverses. La Russie soviétique, sous l'autorité de Lénine, décide en 1920 de faire du 1er mai une journée chômée. Cette initiative est peu à peu imitée par d'autres pays... L'Allemagne nazie va encore plus loin : Hitler, pour se rallier le monde ouvrier, fait, dès 1933, du 1er mai une journée chômée et payée. La France l'imitera sous l'Occupation, en 1941.

Le 1er mai en France

En France, dès 1890, les manifestants du 1er mai ont pris l'habitude de défiler en portant à la boutonnière un triangle rouge. Celui-ci symbolise la division de la journée en trois parties égales : travail, sommeil, loisirs.

Le triangle est quelques années plus tard remplacé par la fleur d'églantine. En 1907, à Paris, le muguet, symbole du printemps en Île-de-France, remplace cette dernière. Le brin de muguet est porté à la boutonnière avec un ruban rouge (*).

Les syndicats français unis pour le défilé du 1er mai 1936 (archives nationales)Le 23 avril 1919, le Sénat français ratifie la journée de huit heures et fait du 1er mai suivant, à titre exceptionnel, une journée chômée.

Les manifestations du 1er mai 1936 prennent une résonance particulière car elles surviennent deux jours avant le deuxième tour des élections législatives qui vont consacrer la victoire du Front populaire et porter à la tête du gouvernement français le leader socialiste Léon Blum.

C'est pendant l'occupation allemande, le 24 avril 1941, que le 1er mai est officiellement désigné comme la Fête du Travail et de la Concorde sociale et devient chômé. Cette mesure est destinée à rallier les ouvriers au régime de Vichy. Son initiative revient à René Belin. Il s'agit d'un ancien dirigeant de l'aile socialiste de la CGT (Confédération Générale du Travail) qui est devenu secrétaire d'État au Travail dans le gouvernement du maréchal Pétain.

À cette occasion, la radio officielle ne manque pas de préciser que le 1er mai coïncide avec la fête du saint patron du Maréchal, Saint Philippe (aujourd'hui, ce dernier est fêté le 3 mai) !

En avril 1947, la mesure est reprise par le gouvernement issu de la Libération qui fait du 1er mai un jour férié et payé... mais pas pour autant une fête légale. Autrement dit, le 1er mai n'est toujours pas désigné officiellement comme Fête du Travail. Cette appellation n'est que coutumière.....

 

source http://www.herodote.net/

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commentaires

B
<br /> Le plus ignoble à mes yeux se trouve dans cette division qu'il tente d'introduire dans le monde du Travail , entre ...le vrai Travail et ...afin que certains regardent d'autres avec<br /> mépris ! Même des politologues neutres ont jugé que c'était très dangereux ! Tu devrais être intêressé par les deux derniers billets du Blog de Fred de Roux qui se trouve dans mes Favoris - il en<br /> parle très durement et il n'y a rien à ajouter ! Amicalement  ;-)<br />
Répondre
J
<br /> <br /> Le plus ignoble ,   c'est qu'il dénature la signification de cette fête , en en ignorant son origine !!!!   Ce n'est pas la fête du travail !!!  mais la fête des<br /> travailleurs !!!  La fête du travail , c'est une appellation qui y fut donnée par Pétain !   forcément " travail-famille-patrie " il confond tout !  c'est d'ailleurs pour celà<br /> que les syndicats s'insurgent !!!  elle a toujours été organisée par les syndicats !!! et créée par les syndicats !!!   les partis politiques n'ont rien à y faire !!!!  juste<br /> en soutien , s'ils le veulent !!!  lui il veut en faire un enjeu politico électoral !!!  et cette affiche est juste !    Bon la division, ok  !  on le connait<br /> là dessus !  il n'a cessé de diviser pendant 5 ans !!!! mais qu'il touche au 1er mai, et à sa symbolique ,  c'est là le vrai scandale !!!!!!<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br />
S
<br /> Bon rappel, nous serons derrière les syndicats ce jour là. A double titre : travailleurs nous même, et politiquement conscients.<br /> <br /> <br /> On lâche rien.<br />
Répondre
J
<br /> <br /> Exactement le 1er mai , c'est LA fête des travailleurs avec leurs syndicats !  .. Mais comme il va sans complexe dans le sillon du FN !  cet inculte décomplexé , et aux abois , ne se<br /> pose pas de questions .<br /> <br /> <br /> <br />
J
<br /> LA NOUVELLE MASCOTTE DU 1er MAI<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
J
<br /> <br /> Oui avec çà on est servi comme symbolique !!!   quoi que c'est pas la fête du travail ; le 1er mai , mais celle des travailleurs<br /> <br /> <br /> <br />
M
<br /> Merci de cette mise au point , ce n'est pas la fête du "travail" mais des travailleurs !<br /> <br /> <br /> Il ne faut pas pousser, on peut aimer travailler, mais pas au point de lui faire une fête.<br /> <br /> <br /> Peut-être des masos ?! <br /> <br /> <br />  <br />
Répondre
J
<br /> <br /> Exactement !  c'est sous Pétain qu'on l'a appelé fête du travail , mais il s'agit bien de la fête des travailleurs , l'histoire le montre !!!!!  et l'inculte fait<br /> encore mieux " il veut en faire une " fête du travail vrai "  !  A vrai dire , il ne doit pas connaitre beaucoup notre Histoire !   et dire qu'il fut pendant 5 ans<br /> président de la République !  quelle catastrophe !  Je ne comprends pas que Hollande qui se fait ironiser sur les débats par l'inculte  , ne lui ferme pas son caquet avec cette<br /> histoire de 1er mai !  " fête du travail vrai " ... il a juste trouvé à dire " ah bon, il y a donc du travail faux ?   A croire qu'ils sont autant<br /> ignorants tous les deux ! <br /> <br /> <br /> <br />

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