Dans Mémoire et identité, présenté à Rome le mardi 22 février par le cardinal Ratzinger, un parallèle plus que douteux est fait entre la Shoah et les législations autorisant lIVG . Par ses propos, le Vatican minimise le génocide du peuple Juif par le régime nazi, en comparant une politique dassassinat systématique ayant tué 6 millions de personnes, et le libre choix de disposer de son corps. Cette rhétorique nest pas nouvelle, elle est aussi celle des groupuscules catholiques intégristes
En outre, ces déclarations bafouent le droit des femmes à disposer de leur corps. Il y a dans ces propos la volonté de culpabiliser toutes les femmes qui font le choix de lIVG, et bien entendu la prétention de peser dans le débat politique sur lIVG. Cest au nom de ces principes que plusieurs pays européens refusent aux femmes le droit à lIVG (notamment lIrlande, le Portugal et la Pologne)
Enfin, léglise catholique y décrit la légalisation du mariage des couples homosexuels comme un instrument du diable menaçant la société : « Il est légitime et nécessaire de se demander sil ne sagit peut-être pas dune composante dune nouvelle idéologie du mal, peut-être plus insidieuse et plus secrète, qui tente dopposer les droits humains à la famille et à lhomme. »
Ainsi désignés comme le diable, nous sommes en droit de nous demander si léglise nous promet à nouveau les bûchers jadis réservés aux hérétiques ! Ces propos dincitation à la haine pourraient avoir des conséquences dramatiques dans les régions du monde où lidéologie de lEglise est toute puissante.
Les tentatives répétées dintrusion de léglise catholique dans le débat politique constituent des menaces graves pour nos libertés, le droit de choisir et légalité des droits de toutes, quels que soient le sexe, lidentité de genre, les préférences sexuelles et lorigine.
Que les catholiques se cantonnent à leurs bénitiers et ne soccupent pas de nos vies et de nos choix. Nous ne laisserons pas léglise catholique pénétrer le politique !